Mad Men - Saison 1 - Episode 1 à 3
Mad Men, la série ovationnée
par la critique, qui vient de recevoir l'emmy du meilleure drama de l'année,
pour la troisième fois consécutive, est enfin dans mon lecteur dvd ! Plutôt la
saison 1. Je me demande encore pourquoi je n’ai pas voulu prendre le risque de
commander la saison 2 en même temps.
Quand
on démarre une série dont on a entendu tant de bien, on a forcément des
attentes élevées. Quand j’avais commencé Friday
Night Lights, c’était par hasard, la saison 1 venait juste de se
terminer. L’approche est différente quand on est surpris par la qualité. Là je
le savais. C’est une sensation bizarre, de partir de cette façon. C’est
peut-être pour ça que je n’ai pas encore réussi à ouvrir mon dvd de la saison 1
des Soprano…
Bref,
Mad Men est une
série d’AMC, diffusée depuis 2007, se situant dans les années 60 (j’adore les
années 60). L’histoire a lieu principalement dans une agence publicitaire, dont
le personnage central est Don Draper. Je trouve ça très excitant d’être dans ce
monde, au tout début de l’ère publicitaire. Quand on sait que notre monde ne
connait que ça ! Ces hommes, ces femmes, sentent bon la nouveauté, la beauté,
l’opportunisme aussi. Pourtant, les couleurs ne sont pas franchement
lumineuses, les hommes dans des costumes sombres, les femmes, ne sont que dans
leurs ombres.
Le pilot est lent, ne me fait pas déborder de grands
sentiments. Je ne suis pas enthousiaste. Cela est surement dû à la lenteur de
la série, on prend le temps de tranquillement découvrir le monde dans lequel on
va évoluer tout le long de la série. Il est probable que cela déplaise, en
l’occurrence ça ne me dérange pas, j’aime bien prendre mon temps. Le point
positif de cet épisode c’est qu’aucun personnage ne me déplait, même pas Pete
Campbell, même pas Joan Harris, même pas Peggy Olson (enfin peut-être un peu,
mais ça va, à part ses cheveux !). Je dois avouer que mon rayon de soleil de
l’épisode fut Rosemarie DeWitt, vous savez, la sœur de Tara dans United States Of Tara,
vraiment je la trouve excellente dans tout ce qu’elle fait (Rachel Getting Married
avec Anne Hathaway). Don Draper est un personnage à la fois charismatique et
mystérieux, malgré la surprise de la fin de l’épisode, je le porte tout de même
dans mon cœur !
Le second épisode reste dans la lignée de la fin de
l’épisode précédent. La série n’est plus simplement centrée sur Don Draper
et surtout l’agence. Non, on va plus loin, c’est aussi un portrait de
femmes. Des femmes dans l’agence, des femmes au foyer, mais surtout des femmes
vues par les hommes de l’époque. J’ai été stupéfaite par la force des
dialogues, leur justesse, retraçant la façon de penser de toute une société,
sans jamais aller vers le cliché, sans jamais dépasser les limites. Ce sont des
dialogues d’une grande finesse. Cet épisode apporte aussi des éléments nouveaux
sur Don Draper et surtout sur la touchante Betty. Encore une fois me voilà
surprise par le terme de l’épisode, cette surprise me déplait d’ailleurs. A
suivre.
Là
ou le pilot se consacrait plus sur à l’agence et le second sur la vie privée de
Don Draper, ce troisième
épisode peut se découper en deux parties. D’abord nous évoluons
dans l’agence, puis dans la vie familiale de Don. La non-présence de Rosemarie
DeWitt dans le rôle de Midge, est contrecarrée par la réapparition de la
fascinante Rachel, dont l’absence à l’épisode précédent m’avait frustrée.
J'aurais eu du mal à comprendre l'intérêt de son apparition dans le pilot si
elle n'avait pas eu d'importance par la suite. Toute la fin de l'épisode avec
l’anniversaire de la fille de Don permet de montrer un autre aspect de la
société des années 60, en l’occurrence, les voisins, l’amitié, les liens et les
non-dits entre toutes ces familles qui se disent "amis". Tant
d’hypocrisie me fait revenir sur l’idée que j’aurais bien aimé vivre mon
adolescence dans cette période.
A la sortie de ces trois épisodes je
ressens : un
grand intérêt pour le personnage de Don, et globalement pour tout le cast, une
drôle de fascination pour les dialogues et même si je ne l’ai que peu ressenti
lors des deux premiers épisodes, là, il me tarde vraiment de glisser le
deuxième dvd des prochains épisodes dans mon lecteur !
Cette séries (pour l’instant) est pour : ceux appréciant
l’ambiance des années 60 bien retranscrite (je me souviens vaguement de la
série American Dreams
que j’aimais beaucoup), ceux qui aiment les dialogues bien écrits et les
personnages complexes et mystérieux…